Financer sa formation quand on est salarié

Vous êtes salarié du secteur privé ? Vous pouvez bénéficier de plusieurs dispositifs de financement de la formation professionnelle. Les principaux sont déclinés ci-dessous.

Chaque salarié bénéficie, quelle que soit la taille de son entreprise et le secteur d'activité dans lequel il travaille, d'un entretien professionnel tous les deux ans. Moment de dialogue avec son employeur, cet entretien est l'occasion pour le salarié d'évoquer ses projets d'évolution professionnelle, comme par exemple l'envie de se former pour monter en compétences, ou le désir de changer de missions ou de métier.

Bon à savoir ! Pour préparer cet entretien, pensez au Conseil en évolution professionnelle (CEP). C'est un service totalement gratuit, accessible à tous les actifs pour les accompagner dans leur projet, sans avoir besoin d’en informer son entreprise. Un conseiller pourra vous aider à clarifier votre besoin et vous donner les bons arguments pour négocier avec votre employeur. Le CEP peut être aussi mobilisé à tout moment de votre parcours professionnel, lorsque vous souhaitez faire le point sur votre carrière et envisager les pistes de formation qui s’ouvrent à vous. 

Le plan de développement des compétences

Assurer l’adaptation des salariés à leur poste de travail, ainsi que le maintien de leur employabilité, est une obligation légale pour l’employeur.

L’ensemble des actions proposées dans ce cadre (actions de formation, bilan de compétences, VAE, co-financement du CPF) est contenu dans le plan de développement des compétences de l'entreprise (PDC) qui a pris la suite depuis 2019 du plan de formation. L'ensemble des salariés peuvent y accéder, sans condition d'ancienneté.

C’est l’employeur qui définit la stratégie de développement de l’entreprise. Il existe 3 types de formations possibles dans le PDC :

  • les actions de formation obligatoires en application d'accords, de conventions collectives ou à la suite d’évolution de lois, qui se déroulent sur le temps de travail avec maintien de la rémunération. Il s’agit des formations qui conditionnent l’exercice d’un métier.
  • Les autres actions de formation non obligatoires, qui nécessitent l'accord du salarié et s'effectuent pendant ou hors temps de travail.
  • Les actions de VAE (validation des acquis de l’expérience) et bilan de compétences, qui requièrent également l’accord du salarié.

Un salarié peut également prendre l'initiative de demander à son employeur de suivre une formation prévue ou non par le PDC. 

Le financement des actions de formations du plan de développement des compétences, les frais de maintien de rémunération et les frais annexes sont pris en charge par les entreprises.

Pour en savoir plus : consultez la page Plan de développement des compétences pour un salarié sur le site service-public.fr 

Le compte personnel de formation (CPF)

Le compte personnel de formation (CPF) est utilisable par tout salarié tout au long de sa vie active (y compris en période de chômage) pour suivre une formation qualifiante ou certifiante. Son utilisation relève de votre seule initiative, personne ne peut vous forcer à utiliser votre CPF, pas même votre employeur.

Il est comptabilisé en euros et peut être mobilisé par le salarié lorsqu’il accède à une formation à titre individuel. Le CPF est intégralement transférable en cas de changement ou de perte d’emploi et ne peut en aucun cas être débité sans l’accord de son titulaire.

Le projet de transition professionnelle (PTP)

Le PTP permet au salarié du privé de financer une action de formation longue en vue de changer de métier ou de profession. Pour en bénéficier, la formation doit être obligatoirement certifiante et enregistrée au RNCP (Répertoire national des certifications), ou au RS (répertoire spécifique). En savoir plus : Certifications, diplômes, attestations : quelles différences ?

Ce dispositif prend en charge les coûts de la formation, la rémunération du salarié durant les temps de formation, ainsi que certains frais annexes (déplacement, hébergement, repas).

Pendant le congé de transition professionnelle, le contrat de travail du salarié est suspendu (mais pas rompu)

Bon à savoir : pour les salariés exerçant des postes à risques et qui ne disposent pas de points pénibilité sur leur Compte professionnel de prévention (C2P), il est possible d’accéder au Projet de transition professionnelle FIPU. Il s’agit du même dispositif qu’un PTP classique, mais financé par le Fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle (FIPU). Les risques pris en compte sont les suivants : manutentions manuelles de charges lourdes, postures pénibles et vibrations mécaniques.

Le dispositif Prévention usure-reconversion (PUR)

Ce dispositif permet aux salariés du privé ayant été exposés à des facteurs de risques professionnels de financer leur projet de reconversion, en mobilisant les points disponibles sur leur C2P.

Le dispositif PUR peut permettre de financer plusieurs types d’actions :

  • Un bilan de compétences
  • Une action de Validation des acquis de l’expérience (VAE)
  • Une ou plusieurs actions de formation en vue d’exercer un nouveau métier.

Pour bénéficier de ce dispositif, il est obligatoire de prendre rendez-vous avec un Conseiller en évolution professionnelle (CEP) auprès du réseau Avenir’actifs.

Ces 3 dispositifs sont portés par les associations Transitions Pro de votre région. Pour en savoir plus : accédez au site de Transitions Pro.