Les Micro-Lycées : un bon plan pour reprendre tes études

Après avoir abandonné le lycée en cours de route, tu aimerais bien y retourner ? Mais pas dans un lycée classique, plutôt dans un lycée qui prendrait davantage en compte tes difficultés.

C'est quoi un micro-lycée ?

Le micro-lycée te propose de reprendre ta scolarité au lycée, en classe de seconde, première ou terminale et de t'amener au Bac.

Les classes sont limitées, entre 12 élèves pour le micro-lycée Liane (63) et 20 élèves pour celui de Saint-Marc (69). Pour avoir un maximum de chances de réussir, tu bénéficies d’une aide au travail personnel et d’une évaluation adaptée. Tu es aussi suivi par un tuteur.

C'est pour qui ?

Les micro-lycées s’adressent à des jeunes de 16 à 25 ans qui ont quitté le lycée depuis au moins 6 mois et qui sont volontaires et motivés pour reprendre leurs études.

Je suis intéressé, je fais quoi maintenant ?

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Dernière minute

Le lycée Belmont à Lyon ouvre un microlycée à la rentrée de septembre 2025 et recrute des jeunes pour entrer en première afin de préparer un bac général ou STMG. Le recrutement a lieu actuellement, de juin à juillet 2025.

  • Transcription

    Transcription de l'interview vidéo de Charlotte Richard, enseignante du Lycée Belmont.

     Charlotte Richard : "Un microlycée c'est un dispositif à l'intérieur d'un lycée qui s'adresse à des jeunes de 16 à 25 ans qui sont décrocheurs donc, qui ont quitté  le système scolaire et la particularité, c'est qu'on a des classes à faible effectif donc 15 élèves environ, un emploi du temps qui est adapté qui est allégé, un accès à des ateliers culturels et sportifs et un suivi personnalisé."

    Infographie : A qui s'adresse le microlycée ?

    Charlotte Richard : "Le microlycée s'adresse à des jeunes entre 16 et 25 ans donc ça peut être aussi des jeunes adultes qui sont décrocheurs, qui ont arrêté leurs études depuis plusieurs mois ou qui sont en situation décrochage, c'est-à-dire qui sont encore scolarisés, mais qui n'arrivent pas à aller en cours et le but, on est bien d'accord, c'est de préparer un diplôme à savoir de passer le baccalauréat, donc pour des jeunes qui veulent reprendre un cursus de manière progressive, voilà, retrouver le plaisir d'aller à l'école et de préparer le bac en toute sérénité."

    Infographie : Quels sont les diplômes proposés par le microlycée ?

     Charlotte Richard : "Dans le microlycée Belmont, donc au lycée Belmont, on propose aux élèves de passer soit le bac général, soit le bac STMG. A partir de la rentrée 2025 on ouvre un niveau de première pour le microlycée et à partir de la rentrée 2026, il y aura deux niveaux donc le niveau de première et le niveau de terminale."

    Infographie : Pourquoi avez-vous créé un microlycée

    Charlotte Richard : "On a décidé de créer un microlycée parce que déjà ça répond à un besoin en France.  Chaque année, ça a été publié, il y a de plus en plus d'élèves décrocheurs. On en est à 76000  sur tout le territoire et on l'a constaté également au sein de notre lycée de plus en plus d'élèves,  
    pour différentes causes, ça peut être du harcèlement, du burnout scolaire, ont du mal à aller en classe. 
    Pour répondre à ce besoin, on a décidé de créer cette structure parce que ça nous semble très important que les élèves retrouvent le plaisir d'apprendre retrouvent justement l'envie de passer la porte d'un établissement."

    Infographie : "Quelles sont les démarches pour intégrer un microlycée ?

    Charlotte Richard : "Pour intégrer le microlycée c'est très simple, il suffit de se rendre sur le site lyceebelmont.org et candidater. Pour la candidature il faut nous envoyer vos bulletins de seconde et de 3ème et également une lettre de motivation."

    Infographie Coté Formations 2025

Romain, lycéen du micro-lycée raconte

  • Transcription

    Transcription du témoignage vidéo de Romain, lycéen du micro-lycée de Riom.

    Romain :  "Vous êtes chez vous, vous ne savez pas quoi faire ? Renseignez vous. Quoi qu'il aille, il y a toujours des structures et toujours des choses autour de vous qui peuvent vous aider. Bon, c'est pas quand vous avez 18 et 19 ans, peut être plus jeune ou peut être un peu plus. Et que c'est fini pour vous, non ? Il y a des jours après les études, à 23 ans, et ça se passe bien. Ça s'est toujours bien passé. Quand j'en parle aux gens, au boulot ou dans la rue, peu importe. À chaque fois me disent Mais tu as eu du courage de reprendre des études. Mais finalement, moi, je leur dis que c'est eux qui ont eu du courage de faire un boulot qu'ils n'aiment pas toute leur vie ou d'autres malheureux toute leur vie. Ce qu'il fallait, c'était reprendre ses études. Moi, je vous dis c'est la meilleure chose que j'ai fait de mal aller au micro lycée."

    Infographie : Après les avoir interrompues, Romain a repris ses études au Micro-lycée
     

    Romain : " Un micro lycée, donc tout est dans le nom : c'est un lycée, mais en plus petit. Du coup, c'est un lycée normal. On a les mêmes cours que tout le monde à la fin, on a même beaucoup tout le monde, sauf que on est beaucoup moins nombreux. Par exemple, dans ma classe, on est dix pour un. Mais tant qu'il y a des personnes qui ont des phobie scolaire, qui ont peur du monde, c'est restreint. En fait, on est très peu nombreux. Donc aujourd'hui, les profs, ils ont le temps de prendre le temps avec toi. S'il y jamais quelque chose que tu ne comprends pas, ils ont vraiment le temps d'expliquer. Ça permet de créer un lien aussi différent avec les professeurs et c'est plus facile de créer des liens aussi avec les élèves parce qu'on est tous là pour une bonne raison. On a tous eu des parcours différents, mais on a tous une vie difficile en génération. On est ici, c'est pas pour rien. Et du coup, ça, ça crée des liens plus forts et ça permet de tirer vers le haut."

    Infographie : Qu'est-ce qui vous plaît dans le micro-lycée ?

    Romain : "Ce qui me plaît le plus au micro, c'est le rapport qu'ont les élèves avec les professeurs. Donc le rapport que j'ai avec les profs, tous les professeurs qui sont là et ceux qui l'ont voulu et qui l'ont choisi. Donc ça apporte une dynamique totalement différente. Ils aiment ce qu'ils font et ça se sent déjà. Ils aiment leur matière aussi aimer de professeur et du coup, ça va. Ils sont passionnés et ça sent. Et on ressent leur passion et du coup, on a encore plus envie d'apprendre. Et du coup, c'est génial. C'est des gens profondément, profondément humains. Quand il faut travailler, on travaille, mais on rigole très souvent et c'est génial. C'est très, très bon en tous points. C'est une des choses qui fait que j'aime bien me venir pour apprendre et j'aime venir. Je sais que dans tous les cas, on va passer un bon moment. Et du coup, ça c'est incroyable."

    Infographie : Pourquoi aviez-vous arrêté l'école ?

    Romain : "J'avais arrêté l'école parce que je ne sais pas. Je ne me retrouvais pas dans le système scolaire classique habituel. Même si j'aime apprendre, ça a toujours été cas. J'ai toujours été curieux. Je pense que de par le monde qu'il y avait dans les classes, il n'y avait pas assez d'interaction avec le professeur. Et il me manquait quelque chose. Vraiment, j'ai l'impression que c'était que du temps, du travail à la chaîne, mais ce n'est pas qu'on apprenait bêtement non plus, mais je trouvais qu'il manquait le côté humain au lycée ou même au collège. Ça a fait que je me sentais pas spécialement à l'aise et du coup, j'ai voulu arrêter les cours. Et vu que j'avais de l'ambition et que moi j'étais curieux, je pensais vraiment m'en sortir en dehors du système scolaire. Je pensais arriver à arriver dans une boîte et de par mon travail, petit à petit pour monter les échelons. Mais de nos jours, c'est un peu. Je faisais toujours le même boulot, j'étais manutentionnaire, j'étais intérimaire et globalement, je ne faisais que ce que ce type de travail."

    Infographie : Pourquoi avez-vous repris vos études ?

    Romain : "Même si j'étais cariste. Dans le fond, c'est toujours dans la même, dans la même ligne. J'étais placé des palettes totalement. Et quand tu fais ça pendant cinq six ans, ça tourne très vite. Qu'on ait envie de voir autre chose, c'est normal. Et du coup, je m'étais renseigné pour le volet formation et je m'étais rendu compte que les formations qui me plaisaient le plus fallait forcément avoir le bac et il y avait ça. Il y avait aussi le fait que ma copine de l'époque faisait un boulot qui lui plaisait réellement. Sauf que pour avoir ce boulot, elle avait fait des études et du coup c'est là bas. Enfin, tu n'as pas le choix. Si jamais tu veux, tu veux avoir un boulot enrichissant en bloc. On reprend ses études et c'est là que je me suis rappelé du micro lycée. C'est là que j'ai fait ma demande et que j'ai été pris."

    Infographie - Générique de fin : "plus de vidéos sur coteformations.fr - copyright Via Compétences 2023"
     

Le + de ce bon plan

Tu seras en classe avec peu d'élèves et donc très bien accompagné !

Un exemple de réussite

En 2025, les 12 élèves du micro-lycée de Riom ont eu leur baccalauréat général. 5 élèves ont obtenu une mention Assez Bien, et 1 élève une mention Bien

Pour aller plus loin

  • Transcription

    Transcription de la vidéo de présentation du micro-lycée par Olivier Margot
     

    Olivier Margot : "Plus les jeunes ont des difficultés pour trouver un établissement, une solution, plus on va les prendre au micro lycée."

    Infographie : Qu'est-ce qu'un Micro-lycée ?

    Olivier Margot : "Le micro lycée de Riom est un établissement scolaire public et gratuit qui accueille des jeunes décrocheurs en gros de 16 à 25 ans. Et c'est un établissement qui a été créé à l'initiative du rectorat de Clermont-Ferrand et de la région Auvergne-Rhône-Alpes."

    Infographie : A qui s'adresse le micro-lycée ?

    Olivier Margot : "Donc que le micro lycée va s'adresser à des jeunes plutôt ciblés de 16 à 25 ans, qui ont arrêté leurs études. Quel que soit le motif, quel que soit le moment, mais plutôt au collège ou au lycée, et qui souhaite revenir en formation pour obtenir un bac général, on n'utilise pas les notes qu'avaient les jeunes avant d'entrer au micro lycée."

    Infographie : Quelle est la spécificité du Micro-Lycée ?

    Olivier Margot : "Une des spécificités qui est sans doute la plus importante à la fois pour les enseignants mais aussi pour les jeunes. C'est que le micro lycée, comme son nom l'indique, concerne des effectifs réduits. Il y a une soixantaine d'élèves en tout, mais les groupes classes de l'ordre d'une dizaine seulement. Du coup, c'est plus facile de diversifier, d'individualiser les apprentissages aux problématiques de chacun. On va accueillir des jeunes qui ont eu dès des difficultés scolaires, qui peuvent avoir aussi des pathologies parfois de phobie sociale, de phobie scolaire, pour lesquels on va essayer de mettre en place tous nos moyens pour leur permettre de réussir, de progresser, de s'adapter. Par exemple en utilisant le tutorat qui est fait par les enseignants en direction des élèves, ou bien en individualiser les cours et les exercices de manière à les préparer au mieux à l'examen et surtout, surtout vraiment cette aide pour progresser, prendre confiance en eux."

    Infographie : Que deviennent les jeunes après le Micro-Lycée ?

    Olivier Margot : " On a différents profils dans le micro lycée, ce qui permet d'avoir aussi des orientations différenciées. A la fois, certains vont sortir du micro lycée au bout d'un an ou deux pour aller vers d'autres formations, d'autres types de baccalauréat ou de l'apprentissage. D'autres vont continuer jusqu'au bac et ensuite vont aller vers l'enseignement supérieur universités, BTS, cités. Y compris parfois dans des formations sélectives, voire très sélectives. En effet, tous ces jeunes n'ont pas forcément des difficultés scolaires fortes, mais ils ont été confrontés à des accidents de la vie qui ont fait que leur scolarité est devenue compliquée à un moment donné. Donc, le conseil que je pourrais donner à des jeunes décrocheurs, c'est avant tout de se renseigner, de contacter les différentes structures qui peuvent exister, même si, à priori, elles ne vous conviennent pas directement. Elles pourront vous renvoyer sur d'autres pistes ou d'autres structures. Surtout, ne restez pas enfermés dans l'idée que rien n'est possible. Il y a presque toujours des solutions.

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