Dans cette formation Frédéric Fonteyne va tenter de faire découvrir aux interprètes de quoi il s’agit quand un·e acteur·rice joue devant une caméra. De quels devoirs est-il ou elle redevable par rapport au cinéma. Dans quel espace de jeu iel se situe, comment iel peut se déployer de manière aussi gigantesque que sur la scène d’un théâtre.
Ce que l’on va découvrir, c’est la manière dont la caméra révèle quelque chose qui ne serait pas dévoilé sans elle. Il s’agit d’une découverte de cette autre scène, qui constitue le dispositif cinématographique.
Qu’est-ce que ça peut bien être de jouer devant une caméra ? Non seulement de jouer, mais aussi d’exploser devant une caméra ? C’est à dire peut-être d’être aussi grand que sur une scène de théâtre, mais autrement.
Le stage propose que les participant·e·s se posent des questions ensemble, concrètes, sur le cinéma lui-même, et que pour cela chacun·e apporte sa réponse concrète, en jeu.
C’est un temps où il sera fait du cinéma, concrètement et différemment pour chacun·e. Impossible de faire autrement, de faire semblant.
Pour faire du cinéma il faut partir d’un désir puissant, d’un projet risqué. Frédéric Fonteyne demande aux participant·e·s de venir avec un projet, un désir de cinéma, sous forme d’une proposition de jeu pour laquelle iels seraient prêts à prendre le risque de se mettre en jeu devant une caméra. Un personnage, une histoire, une confrontation d’un personnage impliquant un changement et une transformation.
L’idée peut être issue du théâtre, du roman, pourquoi pas du cinéma. Cette matière permettra d’aborder les questions relatives au jeu face caméra, de manière pratique.
Certaines réponses, certains outils seront apportés par la recherche de Stanislavski et le travail sur les intentions dans la méthode des actions physiques, qui permet une mise en jeu assez rapide, sur base d’intentions générales et particulières.
La proposition de travail consiste à placer le groupe d’acteurs dans une pratique collective du cinéma, de l’adaptation à l’interprétation, de façon que l’appréhension du média soit la plus complète possible.
Le travail de jeu se fera dans un premier temps au moyen d’improvisations, de plus en plus dirigées, de situations et de construction des personnages, avant d’adapter ces narrations pour un mode spécifiquement cinématographique (découpage de séquences, travail sur les ellipses, recherche de lieux de tournage, prise en compte de la caméra et du cadre, la valeur des plans, le champ et le hors-champ, …). Ce travail
« d’écriture » et de préparation sera constamment accompagné d’improvisations, toujours filmées, pour permettre aux acteurs de ne jamais décorréler l’écriture et l’interprétation, et d’appréhender la recherche de cinéma de manière globale.