Le master forme des professionnels capables non seulement de réaliser des recherches historiques inédites : monographies, enquêtes thématiques, études synthétiques, analyses cartographiques, mais également de développer des stratégies d'interprétation, de médiation et d'exposition.
Les enseignements coordonnent différentes approches, théoriques, scientifiques et sensibles.
Il s'agit d'une part de procéder à l'étude matérielle de l'édifice (analyse architecturale et archéologie du bâti), d'autre part de le contextualiser : site d'implantation et contexte naturel, construction et contexte atmosphérique, contextualisation urbaine et inscription dans le réseau viaire, circulations et organisation de l'espace bâti interne et externe… L'édifice et ses contextes entretiennent des rapports dialectiques, faits de contraintes et d'influences réciproques, et qui fournissent des clefs de compréhension. Propice à l'analyse, l'approche sensible de l'édifice (éclairage naturel, acoustique monumentale, modalités sensorielles de perception et l'évolution du paysage favorise aussi la communication et la concertation auprès du grand public. Le discours interprétatif (herméneutique) s'appuie alors sur tous les détails stylistiques et archéologiques que le public peut voir de lui-même. Il fait de l'édifice un théâtre explicatif à vocation pédagogique. C'est pourquoi il doit être mis en perspective avec ce que les travaux les plus récents de l'ethno-sociologie appellent l'Emotion patrimoniale (travaux de Daniel Fabre, Peter Zumthor …).
En master 2 l'étudiant travaille à l'échelle d'un secteur urbain et à partir de sources iconographiques et d'archives inédites dans l'objectif d'affiner ses capacités de recherche et d'être apte à développer une valorisation renouvelée de ce patrimoine.
En master 2 les thèmes abordés au cours du premier semestre sont : les nouveaux enjeux autour du patrimoine (promotion, valorisation des cultures et des valeurs du continent africain, droit et patrimoine mondial), les espaces culturels (patrimoine et territoire enjeux théoriques du patrimoine contemporain), la gestion de projet (valorisation du patrimoine par des expositions, médiations et communication numérique). Certains cours pourront être dispensés en anglais et les visites de terrain sont privilégiées.
Au second semestre les étudiants peuvent choisir entre la rédaction d'un mémoire de recherche en lien avec le pôle de spécialité « Mémoires-Patrimoines » et les séminaires de l'ARAR (UMR 5138) ou du LARHRA (UMR 5190) ou autres laboratoires et la rédaction d'un mémoire lié soit à un stage, soit à du volontariat pour le patrimoine, soit à un appel à projet transdisciplinaire et collaboratif.